Le fonctionnement
L'eau de mer est prélevée à une faible profondeur, entre 5 et 10 mètres, au moyen d'un ensemble de canalisations sous-marines et d'une pompe.
Cette eau, dont la température est comprise entre 12 et 25 degrés selon les saisons, est transportée vers un échangeur de récupération d'énergie marine. Cet échangeur va alors transférer, sans contact, l'énergie naturellement présente dans l'eau de mer vers un second circuit d'eau douce.
L'eau de mer est ensuite restituée dans son milieu naturel, sans risque pour la faune et la flore, tandis que l'énergie véhiculée par le circuit d'eau douce est utilisée par une thermo frigo pompe ou une pompe à chaleur, permettant d'amplifier la chaleur ou le froid.
Finalement l'eau traitée par la centrale est distribuée vers les bâtiments raccordés au réseau, qui peuvent ainsi bénéficier d'une climatisation ou d'un chauffage plus durable selon la saison.
Où peut-on trouver de la thalassothermie ?
La thalassothermie est une technologie qui offre les meilleures performances dans les zones littorales à forte densité.
Elle est donc principalement utilisée sur la Côte d'Azur, exemple à Marseille, et ce pour 3 raisons :
- il n'y a pas de marées (les marées empêchant d'avoir un débit régulier d'eau de mer)
- la bathymétrie (profondeur des mers) y est favorable
- on trouve de nombreuses zones urbaines peuplées à proximité des littoraux
De nombreuses villes ont adopté la thalassothermie dans leur stratégie environnementale, aussi bien en Méditerranée que dans le reste de la France.
Quels avantages ?
- La mer est un potentiel d'énergie quasiment infini
- À la différence du solaire ou de l'éolien, la thalassothermie ne dépend pas des conditions climatiques pour fournir un rendement suffisant
- Peu de pollution
- Elle ne perturberait pas l'écosystème marin. En effet, l'eau de mer rejetée n'a qu'1°C de différence dans un périmètre de 5 mètres
- La thalassothermie permet de fournir :
- de la climatisation l'été
- du chauffage l'hiver
- de l'eau chaude sanitaire toute l'année
- Il n'y a quasiment pas de transport et donc pas de perte énergétique car l'échangeur thermique ne se situe qu'à quelques dizaines voire centaines de mètres de la mer
- Elle ne dépend pas non plus des cours variables du gaz et du pétrole
Quel futur pour la thalassothermie ?
Actuellement, on estime que, avec la thalassothermie, 1 kWh électrique consommé peut restituer jusqu'à 4 kWh thermiques, ce qui constitue un très bon rendement énergétique.
Dans ce contexte, et ce même si cette technologie requiert un investissement de taille et un haut niveau d'expertise, il n'est pas surprenant que les projets de thalassothermie se développent en masse.
Aujourd'hui, de nombreux projets sont prévus aux quatre coins de la France, comme à Biarritz, Cherbourg, Brest ou encore Boulogne-sur-Mer.
COMMENT ÇA
MARCHE ?
- Prélèvement d'eau de mer à faible profondeur
- Transfert de chaleur/froid au réseau de chaud/froid.
- Réinjection de l'eau.